500 ans après sa création, la Joconde livre un nouveau secret scientifique

500 ans après sa création, la joconde livre un nouveau secret scientifique

La Joconde, œuvre emblématique de Léonard de Vinci, continue de intéresser scientifiques et passionnés d’art cinq siècles après sa création. Une récente découverte vient d’ajouter un nouveau chapitre à l’histoire de ce chef-d’œuvre intemporel. En juin 2025, des chercheurs ont révélé un secret bien gardé concernant la technique picturale du maître florentin, après l’analyse minutieuse d’un infime échantillon de peinture.

Le secret caché dans un minuscule point de peinture

L’énigmatique sourire de Lisa Gherardini, plus connue sous le nom de Mona Lisa ou La Joconde, n’est pas le seul mystère que recèle cette œuvre magistrale. Des scientifiques ont récemment analysé un échantillon de peinture prélevé dans le coin supérieur droit du tableau, pas plus grand qu’un cheveu humain. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de mieux comprendre les techniques révolutionnaires employées par Léonard de Vinci au début du XVIe siècle.

Pour réaliser cette analyse, l’équipe de recherche a employé deux techniques de pointe :

  • La diffraction des rayons X synchrotron à haute résolution angulaire
  • La spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier
  • L’analyse chimique moléculaire
  • L’imagerie microscopique avancée

Ces méthodes ont permis d’étudier la structure cristalline et les interactions moléculaires présentes dans l’échantillon avec une précision inédite. Les résultats de cette analyse ont stupéfié la communauté scientifique, révélant un mélange singulier développé par le génie polymathe de la Renaissance.

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Une technique picturale révolutionnaire dévoilée

L’analyse a mis en lumière une méthode d’avant-garde utilisée par Léonard de Vinci pour préparer son support. Les chercheurs ont identifié un « mélange singulier d’huile fortement saponifiée à haute teneur en plomb et d’un pigment blanc de plomb appauvri en cérusite ». La présence de plombonacrite, un composé stable rare uniquement trouvé en milieu alcalin, a particulièrement surpris les scientifiques.

De Vinci aurait délibérément traité l’huile avec une forte charge d’oxyde de plomb II. Cette technique consistait probablement à dissoudre de la poudre d’oxyde de plomb orange dans de l’huile de lin ou de noix à l’aide de chaleur. Ce procédé permettait d’obtenir :

  1. Une consistance plus épaisse idéale pour l’application sur panneau de bois
  2. Un temps de séchage accéléré des couches de base
  3. Une meilleure adhérence des pigments
  4. Une durabilité exceptionnelle de l’œuvre

Cette découverte confirme le caractère précurseur des techniques de Léonard de Vinci. Alors que ses contemporains utilisaient des méthodes plus conventionnelles, il expérimentait déjà des innovations qui ne se démocratiseraient que plus tard dans l’histoire de l’art. Comme le montre cet objet emblématique conservé à travers les siècles comme la Dame Jeanne, certaines créations traversent les âges grâce à leur conception unique.

ComposantFonction dans le mélangeInnovation pour l’époque
Oxyde de plomb IIÉpaississant et accélérateur de séchageTrès avancée
Huile saponifiéeTexture et consistanceRévolutionnaire
Pigment blanc de plombColoration et luminositéUsage innovant

L’héritage technique du maître florentin

Cette découverte s’ajoute aux nombreux mystères déjà percés concernant ce tableau emblématique. Léonard de Vinci, né en 1452 en Italie, était bien plus qu’un simple peintre. Inventeur, scientifique, ingénieur, anatomiste et philosophe, il incarnait parfaitement l’esprit de la Renaissance par sa soif de connaissance dans tous les domaines.

La Joconde, réalisée entre 1503 et 1506, représente Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo. Ce portrait est célèbre pour plusieurs caractéristiques novatrices :

Le fameux sfumato de Léonard, technique créant des transitions douces entre couleurs et tons, donne cette apparence floue aux contours qui contribue au mystère du sourire. Les analyses montrent désormais que ce rendu n’était pas seulement dû à l’application des couches supérieures, mais également à la préparation spécifique des couches de base.

Chaque nouvelle analyse de ce chef-d’œuvre enrichit notre compréhension du génie de Léonard de Vinci. Cette récente découverte souligne une fois de plus pourquoi la Joconde demeure l’un des tableaux les plus fascinants de l’histoire de l’art, captivant tant les historiens que les scientifiques et le grand public. Les détails complets de cette étude ont été publiés dans le prestigieux Journal of the American Chemical Society, ajoutant un nouveau chapitre passionnant à l’histoire de ce tableau mythique.

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