L’association de défense animale L214 vient de dévoiler une enquête accablante sur les conditions d’élevage de porcs dans plusieurs exploitations bretonnes fournissant le groupe Leclerc. Les images diffusées depuis le 13 mars 2025 montrent des pratiques de maltraitance qui ont rapidement enflammé les réseaux sociaux et créé une véritable tempête médiatique autour du géant de la distribution.
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ToggleDes images choquantes qui accusent la chaîne de distribution
La vidéo publiée par L214 révèle des scènes difficiles à regarder dans huit élevages porcins des Côtes-d’Armor. On y découvre des conditions d’élevage particulièrement alarmantes : truies immobilisées dans des cages exiguës, porcelets subissant des mutilations sans anesthésie, et animaux malades laissés sans soins appropriés.
Ces exploitations approvisionnent l’abattoir de Kermené, filiale du groupe Leclerc, qui fournit ensuite les rayons des supermarchés sous la marque Repère. Selon Ambre Bernard, chargée de campagne contre l’élevage intensif pour L214, il s’agit d’une « cruauté structurelle, institutionnelle, presque cautionnée par Leclerc ».
Ces pratiques soulèvent de sérieuses questions sur la responsabilité des grands groupes de distribution quant au bien-être animal. Une alimentation saine passe aussi par des conditions d’élevage respectueuses, comme le rappellent les spécialistes de la nutrition qui recommandent également les vertus des noix en automne pour la santé.
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Lire l'articleLes communes concernées par ces élevages problématiques sont multiples :
- Plénée-Jugon
- Plouguenast-Langast
- Saint-Clet
- Lamballe-Armor
- Gommenec’h
- Châtelaudren-Plouagat
- Plestan
- Plouvara
La mobilisation de L214 face aux pratiques controversées
Face à ces révélations, L214 ne s’est pas contentée de diffuser les images. L’association a lancé une vaste campagne de sensibilisation incluant une pétition demandant à Leclerc de s’engager à faire appliquer les « Pig Minimum Standards », normes internationales de bien-être animal.
Le 15 mars 2025, des actions ont été menées devant 38 supermarchés Leclerc à travers la France. Ces mobilisations visaient à informer directement les consommateurs sur les conditions de production de la viande qu’ils achètent.
Cette polémique s’inscrit dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus vigilants quant à l’origine et aux conditions de production des produits qu’ils consomment. Le tableau ci-dessous montre l’évolution des préoccupations des Français concernant le bien-être animal :
Année | Pourcentage de Français préoccupés | Impact sur les achats |
---|---|---|
2020 | 65% | Modéré |
2023 | 73% | Important |
2025 | 82% | Décisif |
La réaction de Leclerc face aux accusations
Suite à cette tempête médiatique, le groupe Leclerc a rapidement réagi par un communiqué officiel. L’enseigne y affirme s’opposer fermement à toute forme de maltraitance animale et promet de vérifier les conditions d’élevage dans les exploitations incriminées.
Leclerc s’engage également à rompre sa collaboration avec les éleveurs chez qui des abus seraient confirmés. Ce ne serait d’ailleurs pas une première mesure de ce type, puisque l’année précédente, l’enseigne avait déjà cessé de travailler avec deux élevages bretons à Malansac et Saint-Carreuc suite à une précédente enquête de L214.
Depuis février 2025, le distributeur indique avoir renforcé ses exigences auprès de ses fournisseurs en imposant la certification « Le Porc Français ». Cette certification implique des contrôles plus rigoureux, mais manifestement insuffisants selon les défenseurs de la cause animale.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la responsabilité des grandes enseignes dans la chaîne d’approvisionnement et sur les limites du système actuel de production animale intensive.