Quels sont les vrais besoins d’une plante de cannabis ? Lumière, eau, soins…

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Cultiver du cannabis, ce n’est pas improviser. Il faut comprendre comment la plante interagit avec son environnement, réagit à la lumière, à l’eau, au substrat, et s’adapte aux contraintes. Rien n’est laissé au hasard : les meilleures récoltes sont toujours le fruit d’une gestion cohérente et anticipée.

Pour ceux qui choisissent de commencer avec des variétés à cycle rapide, les graines autofloraison offrent une solution simple. Ces plantes fleurissent sans dépendre du cycle lumineux et permettent de récolter en moins de trois mois. Ce raccourci ne dispense pas d’un suivi attentif : elles demandent autant de précision que les variétés classiques en matière de lumière et de nutrition.

Par exemple, des offres comme Insane OG peuvent produire des têtes très denses sous réserve de conditions strictement contrôlées. Ce type de génétique concentrée exige un bon éclairage, une gestion thermique rigoureuse et une fertilisation parfaitement adaptée à chaque phase.

Lumière 

En extérieur, cinq heures de soleil direct sont le strict minimum. Moins, et la plante s’étiolera, plus et elle peut suffoquer sous la chaleur. En intérieur, la lumière artificielle doit être calibrée : pendant la croissance, on reste sur 18–24 heures par jour avec un spectre riche en bleus (vers 450 nm) ; en floraison, on bascule vers le rouge (620–780 nm). 

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Avec des lampes HPS 400‑600 W, un écart de 35 à 60 cm est recommandé pour éviter brûlures ou ombres. De plus en plus, les LED full spectrum remplacent les options HPS : elles chauffent moins, durent plus longtemps et offrent la bonne répartition spectrale.

Eau et substrat

Dans les 3–5 premiers centimètres, on attend un léger assèchement avant d’arroser à nouveau. Cela évite la pourriture des racines si redoutée lors de la plantule.

Choisissez une terre légère, riche en humus, et privilégiez les pots percés ou en tissu : l’excès d’eau s’y évacue mieux, l’air circule autour des racines. En extérieur, une terre organique est suffisante à condition qu’elle soit de bonne qualité, vivante en micro-organismes et bien drainée.

Pour les cultures en coco ou hydro : le contrôle du pH et de la conductivité (EC) devient crucial, car le substrat ne retient aucun nutriment. L’eau doit être oxygénée, renouvelée régulièrement, et la pompe doit assurer 2 à 3 échanges par heure.

Nutrition 

Une plante de cannabis nécessite d’abord de l’azote pour bâtir sa structure (tiges, feuilles), puis du phosphore et du potassium pour construire ses fleurs et ses têtes.

Au stade végétatif, commencez avec un engrais riche en N. Une fois la floraison enclenchée (12/12 pour photopériodiques), on réduit l’azote, on augmente le phosphore et le potassium, avec des formules Bloom.

Pour limiter les erreurs, commencez à 25 % de la dose prescrite, observez la réaction, puis ajustez. Un engrais PK en fin de floraison peut stimuler la formation de résine et la densité des bourgeons.

Température et humidité 

Les bons rendements naissent d’un climat maîtrisé. En végétation, la température doit rester entre 25 °C et 30 °C, avec une hygrométrie autour de 60 %. En floraison, on descend progressivement vers 20–26 °C en journée et 40–50 % d’humidité pour éviter le botrytis.

La variation jour/nuit de 5 à 10 °C est bénéfique : elle stimule la production de terpènes et renforce la résilience du système racinaire. À l’inverse, des écarts extrêmes ou un air stagnant ouvrent la porte aux maladies. 

Aération et CO₂ 

En intérieur, on installe un extracteur sur la phase lumineuse et un ventilateur permanent pour brasser l’air. En extérieur, un simple emplacement avec une brise douce suffit à renforcer les tiges et prévenir les champignons.

Du plant à la récolte

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  1. Germination et plantule (1–2 semaines) : sol humide, température à 22 °C, lumière douce. Ne pressez pas la croissance.
  2. Croissance végétative : principal enjeu, pousse rapide, racines solides, feuillage luxuriant, arrosages modulés.
  3. Floraison : enclenchement via 12/12 ou automatique dans le cas des autoflos. Nutrition adaptée, climat stable.
  4. Maturation : fin de floraison, surveiller la résine, arrêter l’arrosage une semaine avant la récolte, puis couper au moment opportun.

Cultiver, c’est équilibrer

Le cannabis demande une approche équilibrée. Ni trop d’arrosage, ni sous-alimentation ; ni chaleur excessive, ni obscurité constante ; ni engrais mal dosé, ni air immobile. 

Que vous choisissiez des graines autofloraison pour leur simplicité ou une variété photopériodique pour plus de contrôle, l’essentiel reste le même : des bases solides. Si vous respectez la lumière, l’eau, la nutrition, le climat et les soins, vous récolterez de belles têtes, pleines d’arôme, de puissance et de caractère.

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