Ancien banquier, ce ministre qui demande des « efforts » aux Français a un patrimoine de 21 millions d’euros déclaré

ancien banquier, ce ministre qui demande des efforts aux français a un patrimoine de 21 millions d’euros déclaré

Le monde politique français connaît une nouvelle polémique avec l’arrivée d’Eric Lombard au ministère de l’Économie et des Finances en 2025. Cet ancien banquier, nommé par le Premier ministre François Bayou, attire l’attention non seulement pour ses demandes d’efforts financiers aux Français mais aussi pour son patrimoine personnel considérable. Une situation qui suscite de vives réactions alors que l’inflation continue de peser sur le pouvoir d’achat des ménages.

Le paradoxe d’un ministre fortuné appelant à l’austérité

Dans un contexte économique tendu, Eric Lombard, ministre de l’Économie et des Finances, demande aux Français de consentir à un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros pour rembourser la dette publique. Cette annonce intervient alors que l’inflation continue de grimper et que les produits de première nécessité deviennent de plus en plus coûteux pour de nombreux foyers.

Le ministre, âgé de 67 ans, n’hésite pas à évoquer une possible augmentation des impôts pour atteindre l’objectif de réduction du déficit public à 4,6% du PIB d’ici 2026. Selon ses déclarations, ces efforts devraient concerner tous les Français sans exception, une formule qui suscite des interrogations quand on connaît sa situation personnelle.

Les révélations de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ont mis en lumière un patrimoine personnel estimé à plus de 21 millions d’euros, faisant de lui le ministre le plus fortuné des gouvernements successifs sous la présidence d’Emmanuel Macron.

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Un empire immobilier et financier impressionnant

Le patrimoine déclaré par Eric Lombard comprend plusieurs biens immobiliers de prestige :

  • Une maison parisienne de 240 m² évaluée à 6 millions d’euros
  • Un appartement dans la capitale détenu à 50%, d’une valeur de 1,4 million d’euros
  • Une résidence secondaire de 410 m² en Bretagne estimée à 600 000 euros
  • Des travaux d’aménagement pour environ 400 000 euros

Au-delà de l’immobilier, l’ancien patron de la Caisse des Dépôts possède également des actifs financiers conséquents. Il détient notamment 99,96% du capital social de la société Halmahera, dirigée par son épouse, estimée à 6,8 millions d’euros.

Son portefeuille financier comprend également une assurance vie de plus de 1,7 million d’euros, tandis que ses comptes courants affichent un solde cumulé d’environ 50 000 euros.

Des biens de luxe révélateurs d’un style de vie privilégié

Le tableau ci-dessous récapitule les biens de luxe déclarés par le ministre :

Type de bienValeur estimée
Voilier140 000 €
Piano à queue45 000 €
Collection d’objets d’art612 000 €

Ces possessions témoignent d’un style de vie privilégié qui contraste fortement avec la situation économique de nombreux Français. La collection d’art à elle seule représente plus que le patrimoine total médian d’un ménage français, estimé en 2023 à environ 177 000 euros selon l’INSEE.

Cette disparité entre la situation personnelle du ministre et les sacrifices demandés aux citoyens alimente un sentiment d’injustice sociale. Pendant que certains retraités s’inquiètent pour l’évolution de leurs pensions Agirc-Arrco en 2025, le ministre profite d’un patrimoine considérable.

De la banque au ministère: un parcours privilégié

Le parcours professionnel d’Eric Lombard explique en partie son importante fortune. Avant d’intégrer le gouvernement, il a occupé des postes stratégiques dans le secteur bancaire et financier. Son passage à la tête de la Caisse des Dépôts lui a permis d’acquérir une solide réputation dans les milieux économiques.

Cette nomination d’un ancien banquier au poste de ministre de l’Économie s’inscrit dans une tradition bien établie sous la présidence Macron, où les ponts entre finance et politique sont nombreux. Par contre, le contraste entre sa fortune personnelle et les restrictions budgétaires proposées pose question sur la répartition équitable des efforts demandés en période de crise économique.

La publication des patrimoines ministériels par la HATVP en 2025 a ainsi mis en lumière ce qui apparaît comme un paradoxe politique majeur: celui d’un ministre multi-millionnaire demandant aux Français de se serrer la ceinture pour redresser les finances publiques.

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