Automobilistes : les personnes âgées de plus de 68 ans ont l’interdiction formelle de conduire ces véhicules dans ce pays voisin

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La réglementation routière varie considérablement d’un pays à l’autre en Europe, notamment concernant les conducteurs seniors. En Italie, des restrictions spécifiques visent les automobilistes âgés de plus de 68 ans, particulièrement pour la conduite de certains véhicules. Cette mesure suscite des débats sur l’équilibre entre sécurité routière et discrimination basée sur l’âge.

Restrictions italiennes pour les conducteurs seniors

L’Italie a adopté une législation stricte concernant les conducteurs âgés. Selon l’article 126 du Code de la route italien, les personnes dépassant 68 ans ne peuvent plus conduire des véhicules lourds correspondant aux permis de catégories C et CE. Ces catégories concernent les poids lourds et semi-remorques, véhicules nécessitant une attention et des réflexes particuliers.

Les sanctions pour non-respect de cette interdiction sont sévères. Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 1 200 euros. Plus grave encore, leur permis de conduire peut être suspendu pour une durée maximale de huit mois. Ces pénalités témoignent de la fermeté des autorités italiennes face à cette réglementation.

Il convient pourtant de préciser que cette interdiction ne s’applique pas à tous les types de véhicules. Les seniors italiens conservent le droit de conduire des véhicules légers correspondant aux permis A et B. Toutefois, même pour ces catégories, des contrôles médicaux réguliers deviennent obligatoires dès l’âge de 60 ans pour les conducteurs ordinaires et dès 50 ans pour les conducteurs professionnels.

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Fondements de la législation italienne

Les autorités italiennes justifient cette mesure par des considérations de sécurité routière. Leur décision s’appuie sur des données statistiques démontrant une corrélation entre l’âge avancé et l’augmentation des risques lors de la conduite de véhicules lourds. La manipulation de ces engins requiert des capacités physiques et cognitives qui peuvent diminuer avec l’âge.

Les statistiques européennes donnent du poids à cette approche. En 2021, la France a enregistré 449 décès d’automobilistes âgés de 75 ans et plus sur ses routes. Ces chiffres alarmants ont poussé plusieurs pays européens à reconsidérer leur position sur la conduite des seniors.

Le système italien prévoit donc une évaluation progressive des capacités. Avant d’atteindre la limite fatidique des 68 ans, les conducteurs de poids lourds doivent se soumettre à des examens médicaux réguliers. Ces contrôles évaluent leur aptitude physique et mentale à manipuler ces véhicules imposants. Mais après 68 ans, même avec un bilan médical parfait, l’interdiction devient automatique et définitive.

Débats et perspectives européennes

Cette mesure divise l’opinion publique italienne. D’un côté, de nombreux citoyens approuvent cette initiative, la jugeant nécessaire pour garantir la sécurité de tous les usagers de la route. De l’autre, des voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme une discrimination basée uniquement sur l’âge, sans tenir compte des capacités individuelles.

Au niveau européen, la question de l’harmonisation des réglementations se pose avec acuité. La Commission européenne réfléchit à l’instauration d’un « permis senior » pour les conducteurs dépassant 70 ans. Ce dispositif impliquerait un renouvellement quinquennal du permis, conditionné par un examen médical ou une mise à jour des connaissances du Code de la route.

La France maintient pour l’instant une position plus libérale. Aucune restriction d’âge n’est imposée aux conducteurs seniors français, qui peuvent continuer à conduire tant qu’ils s’en sentent capables. D’un autre côté, l’évolution démographique européenne, avec une population vieillissante, pourrait conduire à une refonte des législations nationales dans les années à venir.

Le projet européen pourrait représenter un compromis intéressant entre l’approche italienne restrictive et la liberté totale accordée dans d’autres pays. En tenant compte des capacités individuelles plutôt que d’imposer une limite d’âge arbitraire, ce système pourrait allier sécurité routière et respect des droits des conducteurs âgés.