Un couple de retraités de Villeparisis a vécu une expérience traumatisante quand des squatteurs ont envahi leur maison en rénovation. Ce fait divers survenu en mai 2024 met en lumière un phénomène préoccupant d’occupation illégale poussée à l’extrême, les intrus ayant non seulement occupé le bien, mais aussi tenté de le rentabiliser.
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ToggleQuand le squat devient une entreprise illégale
La propriété d’Alain et Martine Guérini à Villeparisis est devenue le théâtre d’une occupation particulièrement audacieuse. Ce pavillon en cours de rénovation depuis 2021 a été investi par des squatteurs qui ont franchi toutes les limites de l’illégalité. Les occupants sans droit ni titre ont poussé l’effronterie jusqu’à faire installer le compteur électrique à leur nom, s’appropriant complètement la maison comme s’ils en étaient les propriétaires légitimes.
L’affaire prend une tournure encore plus stupéfiante lorsque les squatteurs décident de mettre en location une partie du bien. Malgré les travaux inachevés et les conditions d’hygiène douteuses, ils ont tenté de tirer profit financièrement de leur occupation illégale. Cette situation n’est pas sans rappeler d’autres cas où des squatteurs s’approprient totalement les lieux, allant jusqu’à réaliser des travaux comme refaire une cuisine.
Ce n’est qu’après un mois d’occupation que les Guérini, alertés par leurs voisins, découvrent la situation. Pour ce couple de retraités, le choc est immense – cette maison représentait bien plus qu’un simple bien immobilier :
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- Un investissement financier conséquent pour leur retraite
- Un projet de vie avec la division du pavillon en deux parties
- Une source de revenus essentielle après sa vente prévue
Parcours du combattant pour récupérer sa propriété
Face à cette violation flagrante de leur droit de propriété, les Guérini se sont engagés dans une bataille juridique éprouvante. Leur première plainte déposée début juin 2024 n’a pas produit l’effet escompté, les contraignant à persévérer avec une seconde démarche deux semaines plus tard. Cette ténacité a finalement abouti à un arrêté de mise en demeure ordonnant aux occupants de quitter les lieux avant le 18 juillet.
Malgré cet ordre officiel, les squatteurs ont refusé d’obtempérer, prolongeant ainsi le calvaire des propriétaires. L’expulsion n’a finalement été possible que le 5 août, nécessitant une mobilisation importante des forces de l’ordre :
Intervenants | Nombre | Rôle |
---|---|---|
Gendarmes | 12 | Sécurisation et intervention |
Policiers municipaux | 5 | Appui opérationnel |
Agents de sécurité | 3 | Protection du bien |
Lors de cette opération, plusieurs individus ont été appréhendés, certains sous l’emprise de stupéfiants, et placés en garde à vue. Cette procédure longue et éprouvante illustre les failles du système juridique face au phénomène du squat, laissant souvent les propriétaires démunis face à des procédures complexes et coûteuses.
Des répercussions durables pour toutes les parties
Pour le principal responsable de cette occupation illégale à Villeparisis, les conséquences judiciaires s’annoncent sévères. Les charges retenues peuvent entraîner jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, reflétant la gravité de l’infraction et particulièrement la mise en location frauduleuse d’un bien ne lui appartenant pas.
Quant aux Guérini, l’expulsion des squatteurs ne marque malheureusement pas la fin de leurs difficultés. Au préjudice moral s’ajoutent des pertes matérielles significatives – une moto entreposée dans le garage a disparu et l’état général de la maison après cette occupation nécessitera des travaux supplémentaires non prévus.
Plus inquiétant encore, ce retard imprévu compromet sérieusement leur projet de retraite. Le couple comptait sur la vente de cette propriété pour assurer leur avenir financier, un plan désormais fragilisé par cette épreuve. Ce cas souligne l’urgence d’une législation plus protectrice pour les propriétaires et d’interventions plus rapides des autorités face aux squats.
Cette affaire de Villeparisis, loin d’être isolée, met en lumière les tensions croissantes autour du droit de propriété et la nécessité de renforcer les dispositifs légaux pour protéger les propriétaires légitimes contre ces appropriations illégales aux conséquences dévastatrices.