Après 40 années passées au volant de mon poids lourd, j’ai finalement raccroché les clés pour entamer ma retraite. Le métier de chauffeur routier m’a offert des paysages variés et une liberté incomparable, mais qu’en est-il de la compensation financière une fois la carrière terminée? Voici mon témoignage sur ma pension mensuelle après une vie entière sur les routes de France et d’Europe.
Sommaire
ToggleMa pension mensuelle de routier en 2025
Comme la plupart des conducteurs de poids lourds ayant exercé dans le secteur privé, je perçois actuellement une pension mensuelle de 1 187 euros en moyenne. Ce montant reflète la réalité de nombreux chauffeurs routiers retraités en cette année 2025.
Cette somme résulte d’un calcul basé sur trois facteurs essentiels :
- Les 42 années de service effectif dans le transport routier
- La moyenne de mes salaires durant les 25 meilleures années
- Le régime spécifique auquel j’ai cotisé pendant ma carrière
Chaque trimestre validé a contribué à améliorer mon montant final. Les variations peuvent être considérables entre collègues, même avec des parcours professionnels similaires. Pour les chauffeurs indépendants, ces écarts sont encore plus marqués selon leurs cotisations versées au fil des années.
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Lire l'articleL’âge moyen de départ à la retraite dans notre secteur se situe autour de 64 ans, bien que certains dispositifs permettent des départs anticipés pour ceux ayant commencé très jeunes ou accumulé suffisamment de trimestres.
Les compléments qui bonifient ma retraite
Ma pension ne se limite pas à la retraite de base. Des régimes complémentaires améliorent significativement mes revenus mensuels. Dans mon cas, l’Agirc-Arrco gère cette part complémentaire, élément essentiel de mon équilibre financier.
Pour les chauffeurs du secteur public, la RAFP (Retraite Additionnelle de la Fonction Publique) remplit une fonction similaire avec des modalités différentes.
Type de retraite | Montant moyen mensuel | Conditions principales |
---|---|---|
Retraite de base | 780€ | 42 ans de cotisation |
Complémentaire (Agirc-Arrco) | 407€ | Points accumulés durant la carrière |
Plans d’épargne volontaires | Variable | Selon versements effectués |
Durant mes dernières années d’activité, j’ai également souscrit à des plans d’épargne retraite volontaires. Ces économies me permettent aujourd’hui de faire face aux dépenses imprévues sans compromettre mon niveau de vie quotidien.
Le dispositif spécial des routiers: le congé de fin d’activité
Un avantage notable dans notre profession est l’allocation CFA (Congé de Fin d’Activité), mise en place par les accords de branche de 1997-1998. Ce mécanisme m’a permis de cesser mon activité avant l’âge légal tout en bénéficiant d’un revenu compensatoire.
Pour y accéder, j’ai dû justifier de 26 années d’expérience dans le transport de marchandises. Mes collègues du transport de fonds bénéficiaient de conditions encore plus favorables avec seulement 20 ans d’ancienneté requis.
Le calcul de cette allocation s’effectue sur la base du salaire brut moyen des 12 derniers mois d’activité. Cette transition financière adoucit considérablement le passage vers la retraite définitive et représente une reconnaissance des conditions particulières de notre métier.
Vivre de sa pension après une vie sur les routes
Cette retraite mensuelle me permet de vivre décemment, bien que sans excès. Après des décennies passées au service du transport et de la logistique nationale, cette compensation financière semble équitable.
Si j’avais un conseil à donner aux jeunes chauffeurs qui débutent aujourd’hui, ce serait d’anticiper leur retraite dès que possible en étudiant toutes les options d’épargne complémentaire disponibles. Les sacrifices consentis pendant la carrière méritent une retraite sereine.
Le métier de routier offre une liberté incomparable, mais cette liberté se prolonge dans la retraite uniquement si l’on a su prévoir l’avenir financier avec clairvoyance.