Depuis quelques semaines, une rumeur largement relayée sur les réseaux sociaux laisse entendre que les ralentisseurs pourraient être bannis des routes françaises dès 2025. Présentée comme une certitude par certains internautes, cette affirmation soulève beaucoup de questions. Qu’en est-il vraiment ? S’agit-il d’un projet officiel ou d’une simple confusion autour de la réglementation ?
Sommaire
ToggleLe contexte réglementaire qui encadre l’installation des ralentisseurs
Les ralentisseurs, aussi appelés dos-d’âne ou coussins berlinois, sont installés pour réduire la vitesse des véhicules, notamment dans les zones urbaines ou à proximité des écoles. En France, leur mise en place est strictement encadrée par une norme spécifique : la norme NF P 98-300. Celle-ci impose des règles précises concernant leur hauteur, leur emplacement, et les conditions de sécurité.
Pourtant, de nombreux dispositifs ne respectent pas ces critères, ce qui peut entraîner des nuisances pour les automobilistes, voire des dommages matériels. C’est sur cette base que certaines associations et collectifs, comme la Ligue de Défense des Conducteurs, réclament depuis des années une régulation plus stricte, voire la suppression des ralentisseurs non conformes.
L’origine de la rumeur : une confusion autour d’un rapport officiel
L’idée selon laquelle les ralentisseurs seraient supprimés en 2025 provient d’une mauvaise interprétation d’un rapport de la Cour des comptes publié fin 2023. Ce document épingle effectivement de nombreuses installations non réglementaires, notamment en ce qui concerne leur impact sur la sécurité et les coûts de maintenance.
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Lire l'articleCependant, il ne recommande nullement une suppression généralisée. Il suggère plutôt une mise en conformité progressive des dispositifs existants. Aucune loi ni décret n’a été adopté pour interdire les ralentisseurs à l’échelle nationale, et aucun calendrier n’annonce leur disparition en 2025.
Les réactions des autorités et des collectivités locales
Face à la rumeur grandissante, plusieurs maires et élus locaux ont rappelé que les ralentisseurs restent un outil essentiel pour sécuriser certaines zones. De nombreuses municipalités privilégient désormais des solutions alternatives comme les radars pédagogiques, les chicanes ou les zones de circulation apaisée, mais sans renoncer totalement aux ralentisseurs.
Du côté du ministère des Transports, aucune mesure de suppression n’est à l’ordre du jour. Les services de l’État préconisent plutôt une meilleure application des normes existantes et la suppression des installations dangereuses ou illégales.
Les impacts potentiels d’un retrait massif des ralentisseurs
Si une suppression massive des ralentisseurs était décidée, elle aurait des conséquences importantes sur la sécurité routière, notamment pour les piétons. À l’inverse, les associations de motards, d’automobilistes et de transports d’urgence mettent en avant les effets négatifs de certains dos-d’âne mal conçus : dommages mécaniques, ralentissement excessif des secours, pollution accrue.
Voici un tableau résumant les avantages et les inconvénients des ralentisseurs :
Aspect | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Sécurité routière | Réduction de la vitesse en zone urbaine | Risques pour les motards et cyclistes sur certains modèles |
Coût et entretien | Peu coûteux à l’installation | Usure des véhicules, entretien souvent négligé |
Confort de conduite | Dispositif dissuasif efficace | Secousses, nuisances sonores, inconfort |
Alternatives envisageables | Aucun besoin d’électricité ou d’entretien électronique | Moins adaptables que des solutions intelligentes (radars, etc.) |