Le marché de l’emploi francilien connaît actuellement des tensions significatives dans plusieurs secteurs. Selon le rapport « Les Métiers en 2030 » publié en janvier 2023 par la Dares et France Stratégie, près de 5% des postes disponibles en Île-de-France risquent de rester non pourvus dans les années à venir. Cette situation s’explique notamment par la diminution du nombre de jeunes entrant sur le marché du travail et la baisse des arrivées nettes d’actifs dans la région, malgré son statut de premier bassin d’emploi français avec 22% des emplois métropolitains.
Les secteurs qui peinent à recruter en région parisienne
L’étude « Les Métiers en 2030 » met en lumière plusieurs professions particulièrement touchées par des difficultés de recrutement en Île-de-France. Cette pénurie de main-d’œuvre s’explique par différents facteurs selon les secteurs : départs massifs à la retraite, conditions de travail peu attractives ou encore métiers servant de tremplin vers des postes plus qualifiés.
Les métiers administratifs et financiers figurent parmi les plus concernés. Les cadres dans ces domaines peuvent percevoir entre 34 500 € et 56 575 € annuels selon leur expérience. Les professions du secteur informatique sont également très recherchées, avec un salaire moyen de 42 000 € par an pour les ingénieurs.
Dans le domaine des services, les agents d’entretien (généralement rémunérés au SMIC) et les aides à domicile (entre 1 750 € et 2 000 € bruts mensuels) font partie des profils les plus demandés. Le secteur des transports n’est pas en reste avec une forte demande de conducteurs de véhicules, qui peuvent espérer un salaire moyen de 2 600 € bruts mensuels.
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Lire l'articleSalaires et perspectives d’embauche dans les métiers en tension
Le tableau ci-dessous présente un aperçu des rémunérations moyennes dans les principales professions qui recrutent en Île-de-France :
| Profession | Rémunération moyenne | Niveau de tension |
|---|---|---|
| Cadres administratifs et financiers | 34 500 € – 56 575 € par an | Élevé |
| Ingénieurs informatiques | 42 000 € par an | Très élevé |
| Enseignants | 1 771 € – 3 984 € nets mensuels | Modéré |
| Conducteurs de véhicules | 2 600 € bruts mensuels | Élevé |
| Aides à domicile | 1 750 € – 2 000 € bruts mensuels | Très élevé |
Les cadres commerciaux et technico-commerciaux disposent d’une fourchette salariale particulièrement large, allant de 2 000 € à 6 000 € bruts mensuels selon l’expérience. Dans la fonction publique, les cadres perçoivent en moyenne 2 743 € nets par mois, tandis que les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie bénéficient d’environ 2 930 € nets mensuels.
Les personnels d’étude et de recherche peuvent espérer entre 26 000 € et 50 000 € annuels selon leur niveau d’expérience. Ces professions connaissent actuellement de nombreux départs à la retraite, ce qui accroît les besoins en recrutement.
Stratégies pour trouver ces emplois qui recrutent massivement
Face à ces tensions sur le marché du travail francilien, plusieurs plateformes peuvent aider les candidats à identifier les opportunités d’emploi :
- France Travail (ex-Pôle emploi) reste la référence pour tous types de postes
- L’Apec constitue un canal privilégié pour les cadres
- La plateforme 1jeune1solution s’adresse spécifiquement aux jeunes en recherche d’emploi
- Les job boards spécialisés par secteur d’activité
- Les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn
Pour faire face à cette pénurie de main-d’œuvre, les employeurs et les pouvoirs publics doivent mettre en place des stratégies de formation adaptées et envisager une revalorisation de ces métiers en tension. L’enjeu est double : attirer de nouveaux talents vers ces professions et répondre aux besoins croissants des entreprises franciliennes.
Les secteurs les plus touchés par les difficultés de recrutement nécessitent souvent une adaptation des cursus de formation pour mieux correspondre aux attentes du marché. Dans certains cas, comme pour les aides à domicile ou les agents d’entretien, une amélioration des conditions de travail et des perspectives d’évolution s’avère nécessaire pour renforcer l’attractivité de ces métiers essentiels.
